Aïe aïe aïe !! [Lizii]

Petite Flamme avait mal... Non, elle était plongée dans un océan de douleur. Qu'est-ce qui lui avait pris, elle d'habitude si raisonnable ?
Elle avait décidé d'attraper sa première proie.
Qui s'était dirigée droit sur l'ancien chemin du tonnerre. Flammette l'avait suivi...
... Et un monstre lui était tombé dessus. Enfin, façon de parler. Bref, couverte de sang, Flamme s'était traînée vers le campement de la Pluie, vers la tanière de griffe de Lune, puis s'était évanouie en voyant son horrible blessure. Le guérisseur l'avait installé dans sa tanière.

[J'arrive aevec la trousse à pharmacie ^^]

Griffe de Lune revenait tranquillement de la frontière avec le Clan du Crépuscule où il avait reperé des herbes médicinales, les toutes dernières de l'année. IL s'étonnait encore d'en avoir trouvé en pleine mauvaise saison. Tranquillement, il revenait vers son propre camp, les herbes toutes fraiches entre les crocs. Le froid était mordant, et ses coussinets le picotaient depuis un bon moment déjà ; comme la grand partie des félins en ce moment, il avait les coussinets pleins de craquelures et autres gerssures douloureuses de l'hiver... Il n'avançait donc pas très vite, profitant de l'odeur doucâtre que les plantes dégageaient sous son museau dans la froidure de l'hiver. Tout était calme, très tranquille. Le vent sifflait doucement entre les branches durcies par le gel de grand arbres noirs qui depuis toujours étaient les grands gardiens de leurs foret. Un frisson parcouru son long dos de jais où saillaient de puissants muscles éfilés. Il fallait qu'il se dépêche un peu.

L'odeur du sang... toute fraiche avec un arrière gout métalique, cette odeur qui vous fait dresser le pelage sur tout le corps, cette odeur de mort et de souffrance. Griffe de Lune la sentit avant même d'être en vue du campement, avant même d'en voir les marques rouges. Ils'élança de toutes la vitesse de ses pattes, la gueule libérée des ses plantes qu'il avait jetées, vers l'entrée du camp, l'esprit en alerte, mais clair. Déboulant à toute vitesse dans le chemin, il s'arrêta net en voyant toutes les trainées de sang fraiches et sombres ur la terre, formant de petites mares dispersées jointes par de pêtits ruisseau sanglants. Ses yeux vifs découvrir alors une petite boule de poil ensanglantée au milieu de ces flaques barbares. Aussitôt, il la reconnu... Petite Flamme.
Avec son calme habituel, il s'approcha de la blessée avec précautions. Elle haletait de douleur, laissant de temps à autres échapper un petit gémisseent plaintif. Il approcha son museau d'elle : elle venait de perdre conscience. Avec toutes les précautions possibles, il parvint à l'emmener jusqu'à son antre. Elle était légère, mais il fallait faire attention. Il l'allongea sur une couche de mousse moelleuse, et entreprit de regarder ses diverses blessures. Il commença par nettoyer le sang coaguler sur les poils avec de l'eau afin d'y voir. La plaie n'était pas très grande, mais surtout profonde : sa cuisse était bien entaillée, ainsi que son ventre. Sa patte était aussi cassée, à trois endroits différents lui sembla-t-il. L'une de ses pattes avant était déboitée, et les éapules et le dos étaient rapés, et des bleux feraient surement leur apparition d'ici quelques jours, mais ce n'était pas le plus important.
La plaie de la cuisse, béante et rouge devrait être soignée au plus vite sans quoi, elle s'infecterait... Griffe de Lune s'attela donc au lourd et long travail qui l'attendait sur sa jeune patiente et prépara ses remèdes et plantes en espèrant qu'elle ne se réveillerait pas avant qu'il ai terminé de remettre son épaule en place...

Le guérisseur fit couler un jus âcre sur la chair à vif de l'apprentie, s'empêchant de respirer cette odeur horrible. Au moins la plaie ne s'infecterait pas. Il avait terminer de s'occupper de la plaie de la cuisse, et l'épaule était de nouveau à sa place. Griffe de Lune plaça sur les blessures sanguinolentes une fine couche de mousse imbibées de goutellettes d'eau qui rafraichirait les plaies et comptempla le travail d'un jour et d'une nuit. Toute la nuit aussi il l'avait veillée, craignant que son état n'empira, et s'attachant aux soins méticuleux. Elle était sauvée d'affaire, mais la douleur la maintenait encore dans une douce léthargie, et il ne savait trop quand elle se réveillerait. Aussi décida-t-il harrassé de fatigue de sortir deux minutes se chercher une pièce de gibier et se dégourdior les pattes avant de retrouver sa place auprès de Petite Flamme. A la vue des blessure, il avait soupçonnées comment elles lui étaient arrivées, mais devrait attendre son réveil avant d'en être sur... Il devrait aussi passer voir Etoile D'Ebène pour la mettre au courant.

[Petite Flamme]
Petite Flamme errait dans un état second, entre la mort et l'inconscience. Elle ne bougeait plus. Elle devait économiser toutes ses forces pour survivre. Pour sa mère, Rivière Enflammée, pour son frère, Petit Phénix, pour son Clan auquel elle était entièrement et complètement dévouée. Elle se devait de survivre, mais si son destin était de mourir, alors elle mourrait. Elle rejoindrait le Clan des Etoiles. Elle veillerait sur eux de là-bas. Mais pour l'instant, elle combattait avec chaque cellule de son corps l'infection qui s'infiltrait par sa blessure. Elle sentait à peine son guérisseur.
Bientôt, la fièvre la gagna. Tout son corps tremblait de la douleur, et elle sentait le froid s'insinuer au plus profond de ses veines. Et le peu d'énergie qu'il lui restait et qui lui permettait de vivre, c'était son amour. Son amour pour sa maman, pour son frère, pour son Clan, oui, c'était bien pour eux qu'elle se battait. Pour elle qu'elle se vidait peu à peu de ses dernières forces.
Sans rêlache.

Sans mal il avait trouvéleur meneuse qui aussitôt le suivi jusqu'à sa tanière. Elle trépignait d'impatience, de frustration aussi un peu et faisait de son mieux pour le lui cacher. Mais Griffe de Lune la connaissait assezn et depuis bien trop longtemps pour s'y laisser prendre. Aussi silencieuse qu'une ombre, elle s'engoufra derrière lui jusqu'à la jeune blessé. Elle était toujours perdu dans un autre royaume bien trop loin d'eux pour qu'ils puissent l'entendre, un royaumen sombre et ténèbreux qui cotoyait de très près, trop même, le Clan des Etoiles. Elle était forte, ça Griffe de Lune n'en doutait absolument pas, mais aurait-elle la volonté de rester? Aurait-elle cette volonté intennable de revenir vers eux? Les vivants qui l'aimaient et ne pas se laisser tenter par des morts inconnus ou perdus... Le dilemne serait sans doute difficile pour l'inconsciente novice étendue sur la mousse douce deant lui. Si frêle, si fragile...
Le guérrisseur avait confiance ne ses talents de médecine, mais ce n'était qu'une aide qu'il apportait à Patite Flamme. Il fallait qu'elle utilise ses ressources ele m^me, qu'elle LE décide. Et ça, lui ne pouvait pas le faire, sans quoi, ce serait chose faite.
Il se retourna vers Etoile d'Ebène et chuchota, donnant l'illusion qu'il ne voulait pas réveiller un chaton tout simplement endormi :

- Tu sais, je pense qu'elle s'en sortira. J'ai fait tout ce qui était possible, et il ne reste à prsent plus qu'à veiller sur elle. Elle possède la force de la vie, et la volonté de rester parmis nous. Dans ce combat contre la mort interviendront tous ceux qu'elle aime, et c'est ça le plus important.

Il s'assit auprès de la conlvalescente dont il lécha le front humide. La fièvre n'était pas tombée... Il lui faudrait d'ici quelques heures appliquer de nouveaux cataplasmes... de nouvelles herbes... En aurait-il assez si jamais elle devait rester ainsi plusqieurs jours encore? Furtif comme une ombre, il se leva et s'approcha des ses réserves qu'il jaugea d'un oeil d'expert : trois jours grands maximum.
Il retouran auprès de sa chef et pressa son doux pelage de nuit contre elle pour la réconforter un peu.

- Ne t'inquiètes pas tant Etoile d'Ebène... Je m'inquiète déjà largement assez pour deux même si je pense qu'elle a ses chances.
Tu veux bien garder un oeil sur elle le temps que j'aille manger un peu?

Comme pour souligner ses propos, son estomac émis une plainte éloquente ; il n'avait rien avaler depuis deux jours...

- Je reviens bientôt...

Lança-t-il à l'intention de sa meneuse et sortit prestement de son antre.

Le guérisseur avait senti le mécontement de sa chef lorsqu'il l'avait laissée seule. Mias son ventre criait famine depuis plus d'un jour déjà, et il ne serait pas en mesure de s'occuppper de la malde s'il ne se revigorait pas un peu. Haussant les épaules, il pressa cependant le pas jusqu'au tas de gibier ou sans peine il trouva une souris, un peu maigre, mais qui ferait parfaitement l'affaire. Il n'avait pas vraiment le temps de se trouver un endroit au calme afin de déguster pleinement cette chair fraiche et méritée, alors il s'installa sur place et commença la carcasse.
Il se dépêchait afin de rejoindre Etoile d'Ebène. Après s'être débarrassé des restes de sa souris, il retourna une seconde fois près du tas, et choisi une musaraigne plutot dodue pour cette fin d'hiver, et la prenant entre ses crocs d'ivoire regagna sa tanière.

Il se glissa par l'ouverture, telle une ombre furtive, et se dirigea vers le centre de l'antre qu'un puit de clarté baignait d'une douce lumière encore froide et hivernale. La meneuse était couchée sur le sol, avec la gracé et la nonchalence qui siait à son rang. Pourtant, étendue près de Petite Flamme, le guérisseur la trouva vulnérable. Elle s'inquiètait surement plus encore qu'il ne l'avait soupçonné. Elle ne l'avait pas remarqué encore, devina-t-il et doucement, il s'approcha d'elle. Prévenant comme toujours, il avait pensé à elle, et déposa devant elle la musaraigne au ventre rebondi.

- Manges un peu, tu en a autant besoin que moi. Et puis je peux te tenir compagnie si tu veux. A moins que tu ne le veuilles pas...

Tout en disant cela, l'éclat malicieux qui animait d'ordinaire ses prunelles d'argent et que linquiètude avait effacé ces dernières heures était revenu, plus brillant que jamais en ces instants sombres. Une ébauche de sourire s'esquissa même sur ses traits.

- le mieux que nous ayons à faire est de la veiller.

Le silence se fit à nouveau entre les deux félins. La guerrière n'avait toujours pas bougé ; lui s'assit en face d'elle et la transperça de son regard de glace et d'une voix qu'il voulut chaude et réconfortant il ajouta :

- S'il te plait Etoile d'Ebène... Ne t'inquiète pas tant. Ca ne t'aideras ni toi... Ni elle.

Les yeux gris du guérisseur se plissèrent lors de la remarque de la meneuse, et devinrent une fente lorsqu'elle exprima sa requête. Tout lui expliquer? Il n'y avait rien à dire hormis le fait qu'ele était dans les limbes. Mais surtout, Griffe de Lune ne voulait pas avouer à quel point il était anxieux, à quel point il pensait les chances de survie de Petite Flamme faibles. Trop faibles. Il ne voulait pas y songer s'il voulait garder espoir et formuler tout hauts ces terribles appréhensions qu'il avait tou bas lui ferait l'impression de perdre tout espoir. Et ça, il ne le voulait pas. Il vouliat pouvoir croire encoe à l'impossible retour de la chatonne. Elle ne devait pas partir, pas maintenant. Il ne savait trop pourquoi, mais il sentait que si Petite Flamme les abandonnait maintenant, elle emporterait avec elle une partie lui même. Et ça lui faisait peur. Depuis que la malade était chez lui, absorbée un peu plus chaque instant dans les ténèbres, il se sentait de plus en plus proche d'elle et ne voulait pas la perdre...
Le silence s'éternisait, et il savait parfaitement qu'Etoile d'Ebène ne le laisserait pas s'esquiver à des explications cruciales. Il le savait, mais ne savait trop quoi lui dire, car bien sur elle avait beaucoup d'autres choses qui necessitait son attention et il ne voulait pas ajouter un poids de plus sur sa conscience. Il baissa les yeux vers ses pattes, et contempla dans la pénombre sa patte blanche. Comme une tâche de lumière dans les ténèbres. Une toute petite tâche d'espoir. C'était de cela dont il avait besoin : de l'espoir. Il devait espèrait que la novice s'en sortirait et reviendrait parmi eux ; il devait croire au Clan des Etoiles ; il devait attendre avec une patience toujours plus forte que son esprit soit entendu par Eux, et qu'il excaucent sa requêt contre la mort.
Il soupira, promenant son regard d'acier le long des paroi suintantes d'humus. Son regard translucide se posa enfin sur la guerrière qui lui faisait face ; la détermination se lisait sur son visage. Enfin, il prit la parole, sa voix de velour vibrant dans la tanière :

- La blessure est profonde. Très grave aussi. Je ne pense pas que si elle s'en remet elle puisse à nouveau se servie de sa patte comme avant. Elle en sera surement handicapée... Enfin, ce n'est pas se qui me préoccuppe le plus. Cette inconscience... Elle est comme partie, elle n'est presque plus là...

Sa voix, pleine d'émotion, se fit plus basse, plus sourde. Il y eu un silence puis il repris :

- Je ne peux rien faire contre cet état second où elle se trouve. Elle devar se battre seule contre toux pour revenir vers la lumière et ça me tue de ne pouvoir l'aider à se sortir de ce brouillard épais. Je ne sais pas si elle reviendra parce que je ne sais pas où elle s'en est allée...

Le silence revint, la tension plus palpable encore. Griffe de Lune guettait la réaction de la chef, et se demandait s'il était nécessaire qu'il lui assenne le coup de grace. Oui, trancha-t-il, autant tout lui révéler maintenant.

- Tu sais Etoile d'Ebène, si dans deux jours elle n'a pas refait surface, tout sera perdu. Personne n'y pourra plus rien, ni moi, ni toi... ni personne.

Ca y était. Il l'avait dit alors qu'il s'était juré de ne pas renoncer à cet ultime espoir. Le guériiseur eut aussitot ces paroles formulées, l'impression de tomber dans un trou noir, sans fin, et de tomber encore et encore sans jamais pouvoir se rattrapper. Petite Flamme, revient vers nous...